(digital) Soba Choko

デジタル・そば猪口

Collectif – Programme de recherche Objects Crafts and Computation

À l’invitation et en collaboration avec Jean-Louis Boissier, en partenariat avec le Centre céramique contemporaine La Borne et accompagné par Virginie Péchard, responsable atelier céramique de l’ESAD Orléans.

Le gobelet particulier nommé Soba Choko a une histoire ancienne et populaire au Japon. Le projet de recherches artistiques (digital) Soba Choko est centré sur cet objet qui permet d’expérimenter un moment d’échanges culturels et artistiques, techniques et commerciaux, et aussi d’observer l’imbrication actuelle et historique du digital comme faisant appel à la main et à la pensée et du digital comme méthode d’organisation et comme contexte.

Le projet (digital) Soba Choko est un scénario ouvert à des opérations originales et distinctes, résultant de diverses initiatives inventives, dont la conjugaison peut constituer elle-même une proposition artistique.

Jean-Louis Boissier. Extrait de l’inventaire du projet Digital Soba Choko.

Érosion d’un archétype
Romane Salou et Maëlle Guillemet

Le Soba Choko est un objet intermédiaire entre le plat et la bouche. Que se passerait-il si l’on détournait cet objet de son but et de sa fonction première ? Au sein des processus de réappropriation formelle et culturelle du Soba Choko, jusqu’où peut-on modifier et dégrader l’objet avant qu’il perde son identité archétypale ? Ainsi, le considère-t-on toujours comme un Soba Choko lorsqu’il a perdu sa typologie formelle ? 
Notre projet tend à bousculer la forme archétypale et traditionnelle du Soba Choko par le biais de processus d’érosion et de dégradation.

Photographie : Luiz Gustavo

De la machine à la main
Maeva Carvalho, Adrien Hoffmann, Batiste Wavrant

Nous avons imaginé un scénario où une coupure de courant provoquerait l’arrêt de l’imprimante céramique en pleine impression. Nous serions alors obligés de finir le Soba Choko avec des colombins fait à la main.
Le gobelet étant le récipient servant à lancer les dés, nous nous sommes servis de dés pour simuler l’endroit où la machine s’arrête. Par la suite, nous avons fait le processus inverse en montant en colombins le début d’un Soba Choko, en laissant l’imprimante le terminer.

Photographie : Luiz Gustavo

Série Motif-Texture
Luiz Gustavo Machado de Carvalho

Collection de Soba Choko inspirés par l’idée de traduction du motif peint en texture. La modélisation paramétrique et le carré textile s’hybrident dans cette série, où l’impression 3D prend des effets brodés (grès et porcelaine).

Photographie : Luiz Gustavo

Inclination
Olivier Bouton, Emmanuel Hugnot

Faire glisser la base inférieure du Soba Choko par incrément vers un bord à l’aplomb de la base supérieure.

Photographie : Luiz Gustavo

Série froissée et non-planair
Emmanuel Hugnot

Froissée : collection de Soba Choko, aux dimensions traditionnelles, altérés sur la surface par différents facteurs allant d’un bosselage léger à une désorganisation aléatoire des lignes en surface. Non-planaire : exploration alternative du sens des lignes composant un Soba Choko numérique. Contenue dans les dimensions traditionnelles du Soba Choko, la variation s’effectue seulement sur l’axe Z sans modifier la surface mais seulement l’orientation des lignes imprimées.

Photographie : Luiz Gustavo

Mettre à l’honneur les racines du Soba Choko
Hugo Bosqué, Vincent Leprince, Etienne Mosnier

Le Soba Choko affiche, dans sa forme traditionnelle, une homogénéité qui ne reflète pas la pluralité des approches créatives. Le lieu, la topographie, l’histoire ou encore les affinités de chacun vont avoir une influence sur le motif ou la forme du Soba. De ce fait, nous avons décidé de valoriser la topographie des lieux qui ont marqué l’évolution des Soba ainsi que le déroulement de ce workshop. Du simple contour graphique d’une ville, jusqu’à l’altération de la paroi par le relief topographique, en passant par l’expérimentation technique de la modélisation paramétrique, nous avons produit une série de Soba très différents mais qui révèle la même intention.

Photographie : Luiz Gustavo

Sons d’atelier
Sabrina Mahindakumar 

Cette série de Soba Choko est marquée par des dessins sonores. Des outils, faits de morceaux de bois et de tissu, ont permis de capter des données sonores environnantes de l’atelier céramique. Mêlant travail manuel et outil numérique, il s’est agit de transposer ses données sonores sur la surface du Soba Choko par un travail d’émaillage. Cette série présente ainsi des dessins uniques de l’instant sonore.

Photographie : Luiz Gustavo